Le cimetière paroissial

Le cimetière paroissial de Wiesviller-Woelfling date des années 1830 et recèle quelques tombes de personnages illustres et de monuments remarquables. La tombe d’une famille décimée tragiquement lors d’un bombardement aérien en 1944 est une particularité du cimetière.

Tombe Karmann-Weber

Jean Karmann, père (1871-1935), tailleur de pierre. Il a réalisé le monument aux morts de Wiesviller, la croix de chemin de Pemmerte, une statue de Notre-Dame-De-Lourdes grandeur nature et bien d’autres croix de chemin ou monuments funéraires signés Karmann Wiesweiler.

Tombe Karmann-Haven

Jean Karmann, fils (1904-1971), tailleur de pierre mais également cafetier-restaurateur à Woelfling avec son épouse Augustine Haven (1905-1967). On lui attribue la confection de la statue de Saint Jean de Népomucène à Achen, un soldat de taille humaine sur le parvis de l’église de Rahling ainsi qu’une pietà à Sturzelbronn. Il a réalisé le monument aux morts de Woelfling surplombé d’une majestueuse représentation de Saint Michel ainsi que de nombreuses pierres tombales et des croix de chemin.

Tombe Obry

Jean-Pierre Obry (1900-1996), ordonné prêtre à Metz en 1934, archiviste de l’évêché de Metz en 1962, secrétaire de l’évêché de Metz en 1963 puis chanoine en 1967. Il a rencontré le pape Jean-Paul II à Metz en 1988. Il est à l’origine d’un inventaire photographique et descriptif, réalisé à la veille de la deuxième guerre mondiale, sur les croix de chemins des communes de Wiesviller, Woelfling et de la Hermeskappel.

Tombe du curé Bach

Alexis Bach, né en 1916 à Rahling et décédé en 1977 à Strasbourg. Ordonné prêtre à Spire en 1943, Vicaire à Metz Sablon en 1943 puis à Laneuville en Saulnois en 1951. Curé, archiprêtre à Pournoy la Grasse en 1961 puis à Montréal au Canada en 1972 et enfin à Wiesviller-Woelfling de 1973 à 1977. Dès sa nomination il souhaite la création d’une grande chorale mixte en remplacement de la chorale uniquement composée d’homme qui animait les messes avec brio depuis 1883. Il décida du réaménagement de l’ancien cimetière à côté de l’église en 1975. Cette place ou est érigée le monument aux morts entouré des statues du Christ Roi, de Saint Roch et de Saint Sébastien porte désormais le nom de Alexis Bach.

 

Tombes des curés Hoellinger et Huth

Alphonse Hoellinger, né en 1887 à Rimling, ordonné prêtre à Metz en 1912, curé de Vahl-Ébersing et de Distroff puis curé de Wiesviller-Woelfling de 1926 à 1961. Il se retire à l’hospice Notre Dame de Sarreguemines en 1961, et décède en 1964. Il entreprend de nombreux travaux notamment l’installation d’un chauffage au charbon à l’église et une première électrification en 1928. En 1932, pour le centenaire de l’église, il fait remplacer les bancs et poser des lambris isolants sur les murs. Il est à l’initiative des peintures aux murs et au plafond ainsi que des tableaux et du chemin de croix, des lustres sont également installés. A la veille du deuxième conflit mondiale, il fait édifier une représentation de la grotte de Lourdes et au retour à la paix est érigée une imposante statue du Sacré Cœur aux bras ouverts pour protéger les habitants de la vallée du Schwarzbach.

Alfred Huth, né en 1921 à Sarreguemines ordonné à Spire en 1944, professeur au collège Saint Augustin de Bitche et curé de Wiesviller-Woelfling de 1977 à 1997. Il prend sa retraite à Bitche et décéde en 2005. En 1978 il entreprend avec deux menuisiers locaux la réfection de l’autel central et de la chaire à prêcher qui montrait des signes d’affaissement. Dans l’élan, les deux autels latéraux, les deux confessionnaux ainsi que la chaire sont peints et dorés par deux autres artistes. Le 21 janvier 1980 un arrêté émanant du ministère de la culture classe ces œuvres aux monuments historiques tel une juste récompense pour le curé et les bénévoles qui ont contribués à la mise en valeur de ces mobiliers. Une urne contenant les cendres de la défunte Marie-Jeanne Lehmann, aide au prêtre, est également déposée dans cette tombe.  

 

Tombe du curé Drescher

Paul Drescher, né en 1913 à Lutzelbourg, ordonné prêtre à Metz en 1937. Il exerce à Danne et Quatre Vents ensuite à Haspelschiedt et puis à Wiesviller-Woelfling de 1961 à 1973. Il décède à Wiesviller en 1973. En 1970 est réalisé la rénovation complète de l’électrification et dans la même période l’église est équipée d’une sonorisation.

 

Tombe du curé Karst

Jean Karst, né en 1805 à Rémering et décédé en 1882 à Wiesviller. On lui doit les magnifiques moulures et décorations du plafond. Sa tombe est un monument majestueux à la stèle finement ciselée, elle est restaurée et déplacée dans l’allée centrale en 1995.

 

Tombe Petermann (1845-1913)

À droite, 3ème rangée, 9ème tombe. Un monument en grès rose composé de trois éléments rectangulaires à la base, portant l’inscription famille Peterman, surmonté d’un fut rond avec le texte « Heureuse, l’âme vertueuse au-delà de la tombe » et un linceul posé sur une coupe.

 

Tombe Quirin-Muller

À droite, 3ème rangée, 4ème tombe, ornée d’une représentation de Saint Jean l’apôtre et évangéliste à genoux au pied de la croix.

 

Tombe Peter-Provo

 À droite, cinquième rangée, avant dernière tombe. Croix en grès rose à la base rectangulaire où figure l’inscription familiale. Sur la partie centrale, taillée en bas-relief, sont représentés Sainte Catherine d’Alexandrie, Saint Pierre et Saint Jean.

 

Tombe Wetzel-Lux

À droite, 5ème rangée, première tombe, signée Karmann Wiesweiler

 

Tombe Muller-Schreiner

À gauche, 8ème rangée. Jean-Pierre Weber (1883-1952) curé de Lengelsheim. Monument de pierres en grès gris maçonnées entre elles et formant un bloc important. Une imposante croix, qui menaçait de tomber, est posée sur la tombe. Cet œuvre est signée Karmann Wiesweiler.

 

 

Tombe Weber-Blenert

Cette tombe se situe du côté gauche à mi chemin de l’allée centrale adossée au mur d’enceinte du cimetière. Elle a la particularité de recueillir les corps de parents et de cinq de leurs enfants décédés tragiquement lors du bombardement du 1 mai 1944 en la forêt du Buchholz à Sarreguemines.

Les victimes sont, Émile Weber âgé de 45 ans et son épouse Berthe Blenert âgée de 38 ans ainsi que les enfants Marthe 17 ans , Thérèse 13 ans, Irène 11 ans, Jean-Marie 6 ans et Marlène 2 ans. Trois autres enfants survivront miraculeusement à cet évènement malheureux. Soixante trois personnes, au total, trouvent la mort et soixante quinze autres seront blessés.

« Dans ce cimetière, il y a autant d’histoires que de tombes » Alain MABANCKOY